Témoignages

LE SEIGNEUR NOUS A APPELÉS dans l’Oeuvre des FOYERS de CHARITÉ.

Florence, au Foyer depuis 2001

Née dans une famille pratiquante, tous les soirs, nous nous réunissions pour prier avec mes parents, mon frère, ma soeur. Nous priions pour les prêtres et les vocations.

Après avoir vécu une expérience amoureuse qui n’a pas aboutie, j’ai demandé au Seigneur « Que veux-tu ? À quoi m’appelles-tu ? » je pars donc faire une retraite ignatienne et là, à la fin de la retraite, je me dis : « Peut- être que le Seigneur veut autre chose pour moi , quelque chose d’autre que le mariage…. »

Je rencontre un prêtre qui deviendra mon père sprirituel et qui m’invite à faire une retraite à Châteauneuf. A la fin de la retraite …. « et si Tu m’appelais ici ? »

Le prêtre nous dit que si l’on veut remercier le Seigneur pour tout ce qu’il a fait pour nous durant cette retraite, on peut venir aider le foyer. C’est ce que je fais pendant mes jours de congé,tout en continuant ma vie professionnelle, je fais cela pendant plusieurs mois. Ensuite, je demande un mois de congés pour encore mieux percevoir la vie communautaire, la vie de travail….

 

À la fin , je demande à rentrer au Foyer et j’arrive le jour des Rameaux 2001, palmes à la main pour acclamer le Seigneur….. Je me suis engagée définitivement dans l’œuvre des foyers le 16 juillet 2005 en la fête de Notre Dame du mont Carmel.

Ce qui m’a attiré ici, c’est la vie de prière et la vie de Nazareth ; tout cela ,au service des retraitants pour leur permettre de rencontrer Dieu. Car nous devons être nous-même à l’exemple de Marthe, des Foyers de Lumière, de Charité et d’Amour.

Richard, au Foyer depuis 2000

Je suis entré dans l’Œuvre des Foyers de Charité, en 2000, à l’âge de 33 ans après une expérience professionnelle de plus de dix ans à la banque. Alors pourquoi entrer dans cette œuvre du Seigneur ? C’est le sacrement de la réconciliation qui m’a fait entrer dans l’intimité de Dieu. Oui, quel magnifique sacrement !!! La parole de Dieu « Je Suis Le Chemin, La Vérité, La Vie » a alors résonné en mon coeur. Le Seigneur se sert du mal pour faire le bien. Combien de gens ne sont plus dans une joie profonde car cette unité intérieure manque. Et c’est cet Amour de Dieu que je veux transmettre. Le père Finet disait :
« Beaucoup ne communieront jamais au Christ autrement qu’à travers vous ».
Nous avons tous à être témoins, à être responsables. Avec le recul, je constate que le Seigneur m’a toujours suivi de près.

C’est Lui qui a tout planifié dans ma vie : quel architecte !. Je n’ai eu donc aucun mérite à entrer dans cette vie de consacré. Celle-ci consiste en une vie d’offrande et notre mission est de tout effectuer avec amour. C’est un sacré défi. Mais quelle joie de pouvoir donner et se donner : C’est à refaire tous les jours !!!

L’Œuvre des Foyers de Charité est vraiment une œuvre de Dieu. Châteauneuf-de-Galaure est un lieu de grâce : je le constate tous les jours. Cela ne veut pas dire pour autant qu’aucune difficulté n'existe. C’est dans ces moments-là qu’il faut montrer mon amour et mon attachement à Celui que j’aime.

Notre vocation de membre de Foyer demande aussi une grande responsabilité vis-à-vis de cette oeuvre divine . Marthe –que je n’ai jamais rencontrée- est pour moi avant tout une grande sœur avec les pieds bien terre-à-terre (tout en étant alitée pendant plus de 50 ans) mais constamment les yeux fixés vers le Seigneur. Sa très grande qualité était sa délicatesse d’accueil, une proximité et une attention avec chaque personne qu’elle côtoyait (par un mot, un silence, un rire). Elle était avant tout humaine…. comme Jésus.

Les plus beaux moments vécus au sein de la communauté : vivre en profondeur la demande du pardon : la joie d’être pardonné et pardonner à son prochain : un pur don qui dilate le cœur. D’où ce mot plein d’espérance : Miséricorde.

Paul, au Foyer depuis plus de 50 ans

A ma communion privée je désirais être prêtre. A 19 ans je suis entré chez les Bénédictins de Solesmes et y suis resté 6 ans. j’y étais très heureux et pensais y faire profession solennelle m’engageant pour la vie le 15 Août 1955 et sur la route de la prêtrise (normalement prêtre 2 ans plus tard)…

Le Seigneur voyait autrement et me l’a fait comprendre. mais j’ai eu beaucoup de peine, il m’a fallu plusieurs décennies pour comprendre. Marthe elle-même a mis 26 ans pour comprendre qu’elle avait une mission à remplir ! … On a tous des yeux et on ne voit pas, des oreilles et on n’entend pas ! Pourtant Dieu est si bon ! "Personne n’a jamais vu Dieu. Mais Dieu donne des signes" a dit Benoît XVI. Et Marthe est un signe pour qui veut bien regarder.

Le 4 Août 1955 j’ai été malade. Un médecin m’a assuré et fait comprendre que je ne pouvais pas m’engager comme je le pensais et j’ai été arrêté 6 mois… mais guéri, je cherchais bien à me donner, et rapidement mais ne savais où car je ne pouvais revenir à Solesmes comme auparavant "Il fallait voir comment allait évoluer ma maladie. !!???

C’est alors que j’ai rencontré Marthe à qui je dois tout après Dieu et mes parents : "Membre de Foyer. - Laïc - Membre de la Légion de Marie -" Dans ma première rencontre avec le Père Finet, Marthe m’a beaucoup déçu : on ne savait que faire de moi !!! Elle m’a conseillé cependant de descendre au Foyer et de voir si je pouvais rendre service à quelque chose… J’y suis toujours, cela fait plus de 50 ans !! J’étais très heureux au Foyer et j’y suis toujours. J’avais retrouvé une vraie famille, des frères et des sœurs, un père qui ne me changeait pas beaucoup du Père Abbé. Je trouvais la prière, de quoi me donner et être utile, de servir l’Eglise.

Bref, deux ans après mon arrivée je me suis engagé totalement, vivant la "Consécration à Jésus par Marie" de G. de Montfort. j’étais très heureux mais je désirais toujours être prêtre : "Ami de Jésus. Tout à Jésus pour Jésus." Marthe m’a d’abord fait comprendre que n’est pas prêtre qui veut : C’est L’Eglise qui appelle ! Il s’agit pour nous d’aimer l’Eglise et d’y être fidèle. Puis Marthe m’a fait comprendre que la vocation qu’elle avait vécu : son baptême tout simplement, tous nous pouvions la vivre, là où nous sommes.

Au Foyer, on essaye de vivre ici la vocation de Marthe : le baptême. Laïcs et prêtres très unis, chacun à sa place. Enfin elle m’a poussé à vivre totalement avec Marie comme elle-même le vivait : Et la Légion de Marie qu’elle a vécue jusqu’à sa mort, me le fait vivre.

Andrée , au Foyer depuis 1956

Belge, née dans une famille peu ou pas pratiquante, ma formation religieuse fut très limitée. Je n’avais pas de relation personnelle avec le Seigneur. A 15 ans, j’abandonnais toute pratique sans pourtant arrêter de chercher un sens à ma vie et m’intéressant à tous les courants de pensée. A 17 ans, assistant à la cérémonie d’engagement d’une amie dans l’Armée du salut (les fondateurs étaient protestants) je fus frappée par les témoignages de vie que certains convertis récents donnaient. J’y voyais l’action de Dieu, donc, l’existence de Dieu ! Je commençais à lire « le Nouveau Testament », surtout les Evangiles et je commençais à prier le Seigneur Jésus, non pas avec des formules, mais « comme un ami parle à son ami » !

C’était la première étape d’un très long cheminement dans la Foi, avec déjà au cœur le désir de me consacrer à Jésus, mais ignorant sous quelle forme. A 25 ans, je reprenais le chemin de l’Eglise catholique et peu à peu aimais participer chaque jour à la messe. L’année suivante, je suis venue à Châteauneuf suivre la retraite fondamentale prêchée par le père Finet. Cette retraite va à l’essentiel de la Foi ; je me suis alors demandée si ce n’était pas au Foyer que le Seigneur me voulait…je fis régulièrement des retraites et 3 ans après, je compris que c’était là que le Seigneur me voulait- ce qui m’a été confirmé par le père Finet en accord avec Marthe que j’avais pu rencontrer au cours de la retraite . Arrivée au Foyer en janvier 1956(j’avais 29 ans) je faisais mon engagement dans l’Oeuvre du Foyer en février 1957.

Voici déjà 55 ans que je suis au Foyer : 55 ans pendant lesquels la Miséricorde et la Fidélité du Seigneur se sont manifestées sans doute aussi avec l’aide maternelle de la Très Sainte Vierge Marie - ce dont je ne pourrai jamais assez rendre grâce !

Pierre, au Foyer depuis 1971

Je suis membre du Foyer de Châteauneuf depuis 40 ans ; je suis venu ici à la suite d’une retraite mais avec déjà tout un passé humain, puisque je suis arrivé à 26 ans… après un parcours assez balisé et qui montait régulièrement comme une balade en montagne…

Je suis né au sein d’une famille unie, catholique, ouverte et accueillante au prochain. Il faut dire qu’à cette époque, on cherchait plutôt à reconstruire un monde éprouvé par la guerre et les privations. L’idée de Dieu m’a hanté très tôt et je l’ai toujours cherché avec persévérance dans les livres, dans la liturgie et aussi dans la communion avec la nature qui demeure pour moi le signe évident de l’existence de Dieu. Ce n’est que peu à peu, pendant le service militaire et les quelques années à travailler dans les Hautes-Alpes dans une station de ski, que j’ai compris l’appel du Seigneur à le suivre en me laissant chercher où et comment… Je me sentais attiré par une vie cachée dans un monastère, par exemple. Puis ma soeur Marie, qui était très impliquée dans la pastorale de l’Eglise est rentrée chez les Ursulines ce qui m’a poussé à prendre une décision quelques années plus tard… Après plusieurs séjours dans les abbayes, je suis rentré chez les bénédictins .Au bout de quelques mois, le père qui me suivait m’a conseillé de chercher peut-être une autre forme de vocation plus active. Je me suis souvenu du Foyer de Châteauneuf où j’avais fait une retraite avant de rentrer au monastère. Je me suis donc inscrit pour une retraite avec le père Finet qui m’a dit :« tu n’as qu’à essayer ici » C’est comme ça que je suis venu au Foyer il y a 40 ans en me sentant dès le premier jour accueilli comme un enfant dans une famille ;là, j’ai compris que ma vocation est de vivre dans l’unité avec la communauté où Dieu m’a appelé pour être, avec le prêtre qui donne la parole, le geste qui accomplit. Et des gestes à faire, ici, Dieu sait qu’il y en a dans tous les services du Foyer pour l’accueil des retraitants. La disponibilité et les besoins nous appellent à faire des choses très variées : le bricolage, le jardinage, les déplacements etc…

C’est cette vie mixte de prière et de travail et toute donnée au Seigneur qui me plaît, car elle nous rapproche de notre Père des Cieux, en nous faisant vivre sur la terre comme Jésus l’a fait, Lui qui contemplait sans cesse le grand dessein d’Amour de son Père.

Sophie, au Foyer depuis l’an 2000

« Tu m’as attiré, Seigneur, et je me suis laissé attirer » Jérémie 20,7

Une matinée d’été, le long de la départementale entre Villefranche sur Saône et Ars... Je faisais, seule, sac au dos, une marche-pèlerinage pour me confier à la prière du Curé d’Ars. Je souhaitais voir plus clairement mon chemin et recevoir une réponse à cette question : « Seigneur, où me veux-tu ? » Je me savais appelée par Lui, mais je ne voyais pas où : vie monastique ? chez Mère Teresa ? Dans le mariage ? ou complètement donnée dans un métier ? A Ars, je n’ai reçu ni réponse, ni lumière... De retour chez moi, en Suisse, un peu désorientée, j’ai compris dans la prière que lorsqu’un enfant est dans les bras de son père, il n’a pas besoin de connaître le chemin. Son père le sait, cela suffit. Et j’ai repris, confiante, mes activités de recherche et d’enseignement à l’Université de Fribourg, sûre que le Seigneur me ferait voir sa volonté au moment voulu.

Et Il l’a fait, d’une manière très simple et progressive. Je connaissais les Foyers de Charité par mes parents et pour y avoir suivi des retraites. Un jour, au cours d’une retraite, le membre de Foyer qui nous expliquait comment participer aux frais de séjour a dit : « Et puis, vous savez, il y a une autre manière de nous aider. Vous pouvez aussi venir servir une retraite pendant vos vacances ». Cette petite phrase a été comme un trait de lumière dans mon coeur, et j’ai su que c’était ce que je devais faire. « Viens et vois ». Je suis donc venue pour un premier séjour de deux semaines. Et je suis revenue, car je recevais autant en servant une retraite qu’en y participant ! Deux choses m’y attiraient : la vie simple qu’on y mène, comme à Nazareth, où le travail est soigné, parce que vécu profondément et fait avec amour ; une vie simple et fraternelle. Et puis, la vie d’offrande, à la suite de Marthe, profondément enracinée en Jésus. Et je me suis laissée attirer... Mais avant de pouvoir complètement entrer dans cette Œuvre, il me fallait terminer ce que j’avais commencé en Suisse : études, projets de recherche, contrat d’enseignement... Je savais que le "oui" que je disais chaque fois qu’il me fallait repartir de Châteauneuf pour mon travail était déjà ce même oui que je dirais un jour au Seigneur en venant définitivement au Foyer. Cela a duré 5 ans, mais je ne regrette pas une minute de ces 5 années, même si elles furent difficiles. C’est dans le désert et l’épreuve qu’Il nous forme et nous fortifie...

Je termine et signe avec Marthe : « Nous ne pourrons jamais, jamais assez nous réjouir d’avoir donné toute notre vie à Dieu. Il rend tellement le centuple de tout ce qu’on Lui donne. »

Françoise, au Foyer depuis 1998

Je suis membre de Foyer depuis 12 ans. Je me suis engagée définitivement dans l’Oeuvre des Foyers en 2003. Je suis née dans une famille de six enfants, de parents agriculteurs,famille catholique pratiquante. Etant jeune, j’ai fait partie de différents mouvements d’Eglise : le MEJ (mouvement eucharistique des jeunes), les Focolari et un groupe de prière.

Avant d’entrer au Foyer, j’ai exercé une activité professionnelle de secrétariat comptabilité dans une entreprise agricole pendant 13 ans. Cette expérience m’a beaucoup appris au niveau relations humaines. C’est à la suite d’une déception affective, qui a été douloureuse pour moi, que le Seigneur m’a rejointe. Avec du recul, je peux dire qu’à travers cette épreuve, le Seigneur m’a fait grandir, m’a construite. Il avait un autre projet de vocation pour moi. Il m’a fallu du temps pour accepter et faire le pas pour m’engager dans une vie toute donnée à Dieu. Mais, c’est en toute liberté, dans la confiance et la paix que j’ai répondu à son appel dans les Foyers de Charité. Ce qui m’a attiré au Foyer, c’est la dimension de service dans un travail humble et caché, la vie de prière personnelle et communautaire, et la vie de famille ensemble, tout comme la Sainte Famille à Nazareth.

Je rends grâce à Dieu pour toutes les merveilles et les rencontres qu’Il me donne de vivre. Merci à la Vierge Marie qui me guide et à qui je me confie chaque jour car Elle est ma Mère et ma Reine.